C'est une nouvelle que l'on devait faire pour l'hisoire et le français le thème était: "Athènes au Vème siècle"
C’était le matin, les rues s’animaient. Les citoyens discutaient, les enfants jouaient, pendant que les esclaves faisaient la queue à la fontaine pour puiser de l’eau. Les femmes, elles, étaient à la maison ; confinées dans leur gynécée. Quand elles n’accompagnaient pas leur mari chez d’autres citoyens, pour ne rien dire et les entendre parler de politique, ce qui ne les concernaient pas, elles entretenaient la maison, cousaient. Aspasia, elle, n’était pas comme toutes ces femmes qui croyaient que rester en dehors des affaires de leur faisaient d’elles de bonnes épouses. Aspasia n’était pas comme elles, elle n’était pas fille de citoyen, elle était fille d’Axiochos, un barbare pour les Athéniens. De plus, elle était originaire de Milet, en Asie Mineur. C’était donc pour ainsi dire une étrangère. Pourtant, rien ne l’avait empêchée de se mêler du travail de Périclès, dont elle attendait son premier enfant. Mais, elle était allée plus loin, maintenant elle enseignait son savoir intellectuel et politique aux femmes dont leur mari voulait qu’elles aient un rôle dans leur vie politique. Elle n’inculquait aussi ses connaissances à quelques hommes politiques, tels que Périclès, Sophocle ou encore Socrate. De par sa beauté et son intelligence, on l’a surnomma Héra, Omphale ou encore Déjanire.
Ce jour là, Sophocle était venu assez tôt pour aller voir Aspasia, il préparait une pièce de théâtre et Aspasia l’aidait déjà depuis quelques lunes. Ce qui l’impressionnait chez cette femme était son sens de l’observation et sa capacité à répondre aussi facilement aux questions que l’on lui posait. Il n’avait jamais avancé aussi vite dans son travail et tous çà grâce à elle. Il attendait déjà depuis un bon moment dans le bureau de Périclès, qui le laissait à disposition d’Aspasia quand elle en avait besoin. Cette dernière apparue dans l’embrasure de la porte. Elle était vêtue d’un ample chiton, typique des femmes enceintes. Ses cheveux bruns étaient attachés en un chignon élaboré qui mettait ses grands yeux verts en valeur. Les traits fins de son visage harmonieux attiraient bien souvent les regards et Sophocle ne faisait pas exception à la règle. Elle lui souriait, laissant voir de belles dents éclatantes. Comme à son habitude, elle alla s’asseoir derrière la table de travail. Puis, tous deux finirent par travailler pendant une bonne partie de la matinée. Aspasia lui expliquait le destin tragique du héros, la quête d’une identité et la puissance des Dieux. Sophocle l’écoutait avec intention car jusqu’à présent, elle ne l’avait point déçu.
Peu avant, l’Ariston vint frapper et apparue dans l’interstice de la porte.
- Que se passe t-il Céphéide ?
- Un homme et son épouse désirent te voir Omphale, lui répondit la servante.
- Fais les venir je te pris.
Céphéide s’inclina puis ferma la porte avant de descendre les escaliers qui menaient dans l’entrée.
- Je suis désolé Sophocle de devoir nous interrompre quelques minutes.
- Ce n’est rien Déjanire, garanti t-il.
On frappa à nouveau et la porte s’ouvrit. Cette fois ce fut un homme, bien battit aux cheveux bruns courts, qui se trouvait devant Aspasia. Il était accompagné d’une jeune femme blonde aux cheveux longs et aux yeux d’une couleur bleue profonds, la couleur du ciel le soir quand il n’y a aucun nuage. Le jeune homme prit la parole :
- Excuse-moi de te déranger Aspasia. Je me nomme Phidas et voici ma femme Amalthée.
- Heureuse de vous connaître. Que puis je pour toi ?demanda t-elle en regardant Phidas
- Je n’irais pas par quatre chemins Aspasia. J’aimerais que…
Il regarda autour de lui pour être sûr de pas être entendu. Puis il repris en chuchotant :
- J’aimerais que tu enseignes à mon épouses tous ce qu e tu sais sur notre démocratie.
Aspasia mis un certain temps avant de répondre.
- Pourquoi voudrais-tu que je le fasse? Tu es citoyen, tu dois t’y connaître autant que moi sur le sujet.
- Je la sais mais le problème c’est que si l’on m’aperçoit…
Phidas posa les yeux sur le ventre imposant de sa femme puis baissa la tête.
- Notre futur enfant n’aura plus de père.
Aspasia eut le réflexe de poser sa main sur son ventre lui aussi bien rebondit.
- Excuse-moi d’insister mais pourquoi as-tu pris le risque que l’on te voit venir ici en compagnie de ta femme, juste pour me demander ceci ?
- Pour la simple raison que j’aime ma femme et que je ne souhaite pas l’a voir mise à l’écart de la vie politique. Je souhaite qu’elle puisse m’aider dans tous ce que j’entreprends. Mais cela doit se faire dans le plus grand secret.
Il fixa Sophocle d’un regard insistant.
- Ne t’inquiète pas pour çà, je tiendrais ma langue, jura ce dernier.
Phidas lui adressa un sourire reconnaissant
Aspasia, elle, fut un peu plus mal à l’aise :
- Je peux le faire mais pas avant plusieurs jours, dit-elle en regardant Sophocle.
Elle trouvait bien impoli de le délaisser.
Son ami vit son malaise :
- Ne t’inquiète pas pour moi, tu m’as suffisamment aider. Je vais me retirer et te laisser en compagnie de cette jeune femme.
Il s’inclina respectueusement vers Aspasia puis vers le jeune couple et s’éclipsa discrètement.
- Bien, ajouta Aspasia en regardant Amalthée, je pense que l’on en a pour une bonne partie de la journée.
Phidas remercia Aspasia de sa générosité puis il se tourna vers sa femme et l’embrasa avant de prendre congés.
Aspasia invita Amalthée à s’asseoir en face d’elle. Puis elle entama la discutions :
- Que connais-tu sur notre cité ?
- Je sais que les Bouleutes sont chargés de voir si les propositions de lois à l’Ecclésia sont acceptées, qu’ils veillent au bon fonctionnement des séances de l’Ecclésia et qu’ils sont logés aux Bouleutérion.
- Comment sais-tu cela ? demanda t-elle surprise qu’elle en sache autant.
- Mon père fut Bouleute une dizaine de fois.
- Je comprends, lui souria t-elle, je pense que cela va se passer plus rapidement que je ne le prévoyait.
Amalthée lui rendit son sourire.
- Sais tu quels sont les lieux sacrés d’Athènes ?
- Il y a la colline de la Pnyx, l’Agora et l’Acropole.
- C’est cela. La Pnyx est le lieu où se déroulent les séances de l’Ecclésia, aucune femme n’y a jamais pénétré. L’agora est le lieu, tu dois connaître, pour les hommes et le marché. Et l’Acropole.
Amalthée la coupa.
- C’est le lieu sacré des Dieux et où se déroule les fêtes religieuses.
Aspasia fut une fois de plus surprise par la jeune femme. Cette dernière le remarqua :
- Je le sais déjà car mon époux me l’a expliqué. Mais il a du arrêter car certains citoyens l’observait et le soupçonnait de quelque chose. On a du arrêter et c’est pour cela que je me trouve en ce moment près de toi.
- Très bien, continuons.
Elles parlèrent encore quelques minutes à propos de l’Ecclésia puis la discussion dériva vers d’autres sujets n’ayant aucun rapport avec la démocratie. Les femmes, quelques soit les siècles, ne changerons jamais.
Elles furent interrompues par des cris dans la rue. Elles descendirent voir ce qui se passait.
- Qu’est-ce que…
Aspasia ne su quoi dire, des centaines de chars se dirigeaient vers l’Acropole. Les chars contenaient des morceaux de marbre blanc, même des blocs entiers de ce même marbre. Périclès sorti à son tour attiré par le vacarme. Ce ne fut pas le seul, toute la rue était bondée sur les côtés de la chaussée.
- Périclès, que se passe t-il ? demanda une Aspasia abasourdi.
- La construction d’un nouveau monument sur l’Acropole va commencer. Un temple pour Zeus, le Dieu des Dieux. C’est le Parthénon, il me semble.
Les chars finirent par partir, on les voyait au loin maintenant, laissant derrière eux une traîné de poussière.
- Viens Amalthée, dit Aspasia en se dirigeant vers la maison.
Elles montèrent les escaliers. Et après avoir fermé la porte et s’être installé, elles continuèrent ce qu’elles avaient commencé :
- Donc en faite, Sorisias qui c’est fait ostraciser, ne pourra plus revenir à Athènes avant plus de dix ans.
- C’est bien cela, soutena Aspasia.
- Quelqu’un d’ostraciser ne pourra même pas venir voir sa famille ?
- Généralement sa famille et ses esclaves, si il en a, le suivent car ils n’ont pas d’autres choix.
- Je comprends.
La discussion continua jusqu’à ce que Céphéide apporta le repas.
- Je te propose que nous mangions tout en continuant de parler.
- Je t’approuve.
Elles continuèrent ainsi en mangeant et même après s’être rassasiée.
Elles finirent au même moment où Périclès entra dans la pièce.
- Nous venons juste de terminer, annonça Aspasia à son conjoint.
- Très bien. Je vous invite donc à prendre un verre avec moi. On discutera de ce que tu as appris Amalthée.
Amalthée se senti rougir. Elle était flattée qu’un homme tel que Périclès l’invite à rester cher lui.
- Se sera avec plaisir, répondit-elle.
Céphéide leur servi du vin et Périclès discuta politique avec les deux jeunes femmes. Amalthée s’avérait être une bonne élève puisqu’elle de ce qu’elle avait appris avec beaucoup d’entrain.
Le soleil se couchait quand Aspasia raccompagna Amalthée devant la maison. Son mari devait venir la chercher, il devait être là avant le déclin du grand astre. Mais aucun signe de lui.
- Je te remercie pour tout Omphale. Je ne sais que faire pour ta générosité.
- Simplement que ton enfant grandisse dans le bonheur, lui souria t-elle.
Quelques nuages passèrent dans le ciel, mais Phidas ne se montrait pas. Quand surgit un char. Les deux femmes enceintes se collèrent contre la paroi pour laisser passer le char. Mais à leurs grandes surprises, le char s’arrêta devant elles.
- Enfin je te trouve Amalthée. Héra, salua t-il d’un inclinement de la tête.
- Que se passe t-il ?lui demanda Amalthée.
- Je suis désolé que se sois moi qui te l’annonce mais Phidas est mort.
Amalthée regarda l’homme, qui la surplombait de son char, comme si il lui racontait une mauvaise blague.
- Il s’est fait renverser et écrasé par les chars qui sont arrivés aujourd’hui pour le temple de Zeus.
Amalthée s’effondra par terre. La nouvelle de la mort de son époux la bouleversait. Elle pleura à chaude larme.
-Je suis désolé, murmura Aspasia.
L’homme reparti droit devant lui après avoir saluer la veuve et Aspasia.
Pour Amalthée le temps s’était arrêté. Comment vivre sans l’homme que l’on aime ? Il était mort mais elle, elle était toujours là. Un citoyen de moins, une veuve de plus. Mais que fera t-elle ? Elle savait tous à présent sur ce que fait un citoyen. Mais elle en était pas un.
Voilà! A part les fautes d'orthographe vous la trouvez comment??