Premier chapitre
En pleine guerrePoudlard résistait, les Mangemorts se battaient, l'Ordre se défendait. Dans l'obscurité de la nuit, les sorts fusaient, or, argent, vert, bleu, rouge. On aurait dit un spectacle pyrotechnique moldu. A droite, à gauche, les éclairs de couleur jaillissaient de nul part, se croisant, se mêlant ne faisant qu'augmenter la grandeur du spectacle avec des cris, des hurlements, des murmures pour accompagnement sonore. Poudlard brillait sous ces jets de lumières protégeant en son sein les élèves de quatre maisons. Le parc, autrefois verdoyant, était à ce moment précis rougeoyant. Le lac abordait la même couleur sang lorsque la lune daignait se montrer. Jouant à cache-cache avec les nuages, elle éclairait la scène un instant pour aussitôt la replonger dans l'ombre. Tout, en cette instant, était fixé sur ce spectacle, cette bataille, cette Guerre. Guerre ayant commencé dans l'ombre. Guerre se terminant dans la lumière. Cette Guerre, la dernière, allait changer la face du monde sorcier comme celle du monde moldu. Et elle se terminerait aujourd'hui.
Elle avait commencé maintenant depuis trois heures. Trois heures de combats, trois heures de souffrances, trois heures longues et difficiles où les corps tombaient les uns après les autres des deux côtés. Les corps de géants se mêlaient aux corps des centaures, de même pour les corps des Mangemorts qui se mélangeaient avec ceux de l'Ordre. Ces derniers, pourtant si semblables mais si différents en même temps. Différents par leurs idéologies et leur chef vers qui ils sont rassemblés. L'un juste, l'un droit, l'autre mauvais, l'autre sale. Mais quel est le bon camp en fin de compte? Comment reconnaître le bon du mauvais? Cependant lorsque l'on est plongé au cœur du conflit ces questions sont sans importance. Tuer ou se faire tuer : voilà les seules pensées qui restent. Une pensée pour son compagnon de guerre, un amour tombé, une famille éclatée..
C'est dans ce chaos total que l'Ordre du Phœnix essayait de résister aux assauts répétés des Mangemorts regroupant en leur rang géants, loups-garous ainsi que vampires. Ceux-ci semblaient nombreux et les membres de l'Ordre croyaient qu'à chaque fois qu'ils tuaient ils y en avaient dix de plus qui arrivaient.
En ce 5 juin 1998, un groupe d'adolescent se battaient aux côté de l'Ordre en essayant d'occulter, le temps du combat, les morts qui les entouraient. Parmi ces morts on pouvait y compter le professeur Flitwick, Alastor Maugrey, Seamus, le professeur Chourave et sûrement d'autres que le groupe n'avait pas vu ou ne voulait pas voir. Ils arrivaient à se défendre, à attaquer, à renverser leurs adversaires bien que certains d'entre eux soient blessés. Le groupe en question, constitué de neuf personnes, était posté près d'un arbre, planté à côté du lac, où était gravé les initiales L.E et J.P. Cette endroit offrait un repli acceptable pour ne pas tomber sous la cascade de sorts de leurs assaillants. Les visages durs et concentrés, qui étaient autrefois gais, souriants, montraient leur détermination, celle de vaincre, de gagner. C'est avec cette volonté qu'Harry, Ron, Hermione, Ginny, Luna, Neville, Fred, George et aussi Draco combattaient maintenant depuis plus de trois heures.
-Je trouve ça sympa comme fête d'anniversaire, lança une tête blonde essayant de dérider ses compagnons et en évitant par la même occasion un jet vert qui arrivait sur lui. Tiens ! Un cadeau de ma tante, ironisa-t-il. Je vois qu'elle m'aime toujours autant.
-Je ne savais pas Malefoy que..., Harry évita un rayon rouge,...que c'était ton anniversaire, ni même que tu en avais un. Si j'avais su ...STUPEFIX... si j'avais su, je t'aurais pris un cadeau, répondit Harry en rentrant dans son jeu.
-Trop aimable Potter , tu sais, tu peux te rattraper et m'en prendre un après ...SECTUMSEMPRA, cria Drago en pointa sa baguette vers sa tante. Tu en es à combien?
-15 et toi?
-17. je crois que je suis meilleur que ...PROTEGO… que toi.
-16. Tiens donc ...EXPELLIARMUS... 17… Egalité Malefoy. Tu disais quoi déjà?
Celui-ci jura entre ses dents.
-Vous pensez vraiment que c'est un bonne idée de ...MUTISMUS... de vous amuser à compter vos victimes alors que...
-Alors que quoi Ginny? se retourna vivement Harry. Il faut bien qu l'on fasse quelque chose pour ne pas sombrer Ginny.
Harry évita un sort en se baissant de justesse et amena Ginny derrière l'arbre pour se protéger le temps de leur discussion.
-Ginny...
Il ne put finir sa phrase, Ginny s'était jetée dans ses bras.
-Harry..je ne veux pas te perdre... Et quand tu agis de cette façon avec Malefoy ..j'ai l'impression que tu ne te concentres pas et que tu...et que tu...
Elle éclata en sanglot. Harry referma ses bras autour de Ginny et la serra fort de peur qu'elle s'en aille.
-Je te promets que je ferais bien attention.
Il lui embrassa le front.
-Tu sais... je serais beaucoup plus rassuré si tu retournais au château.
-Hors de question Monsieur Potter. Je reste.
Harry soupira. Il la savait bornée mais quand la lune se montra le temps d'une vive apparition Harry put lire la détermination dans les yeux de Ginny et il sut que rien de ce qu'il dirait ne la ferait changer d'avis.
-HEY POTTER, de l'aide serait la bienvenue, s'écria le Serpentard.
-Je vais le rejoindre Ginny. Reste là un moment et..
Et il n'eut pas le temps, pour la deuxième fois, de finir sa phrase. La jeune rousse lui captura ses lèvres et s'y accrocha fermement. Harry le lui rendit en y mettant tout son amour qu'il avait refoulé pendant une année et fit comme si c'était son dernier. Lentement Ginny se détacha, trop vite au goût d'Harry.
-Reste en vie, lui souffla-t-elle avant de retourner auprès de Luna qui avait une plaie profonde dans le ventre d'où s'échappait beaucoup de sang.
Harry retourna auprès de son nouveau compagnon depuis l'été dernier. En effet, Harry, qui avait une aversion total pour Draco, avait dû le voir quotidiennement au Square Grimmault. Il avait été amené au QG de l'Ordre pour qu'on le protège de son père et par la même occasion de Lord Voldemort pour l 'échec de sa mission. Harry avait fortement contesté l'arrivé de Draco dans la maison de son parrain mais son professeur de Métamorphose lui avait remis une lettre. Lettre de Dumbledore écrite avant son décès où celui-ci expliquait que cette lettre devait lui être remis seulement quand il saurait mort ce qui fut le cas. Il mentionnait aussi que c'est lui qui avait demandé au professeur Rogue de mettre fin à ses jours si le besoin sans faisait ressentir, et dans ce cas précis pour ne pas perdre un élève et pour ne pas en faire un tueur. Il y expliquait aussi qu'il était au courant de la mission du Serpentard et qu'il ne pouvait pas arrêter cette mission sans causer la mort de l'ex-futur mangemort comme le précisait Draco. La vérité éclata aux yeux d'Harry : Dumbledore s'était donc sacrifié pour la survie d'un de ses élèves. Ce qu'on disait sur le directeur était donc vérifié : il aimait Poudlard et ses élèves et ferait tout pour leur survie. Quand Draco sut ce que contenait la lettre, il avait demandé à faire parti de l'Ordre, ce qui fut difficilement accepté mais quand même permis au même titre que les Gryffondors. C'est ainsi que le Serpentard trouva sa place au milieu de la maison ennemie et qu'il finit par s'en faire des amis en quelques mois de cohabitation.
-RON! hurla Hermione. NON RON! Relève-toi.