rapide tour d'horizon

Les cris s'arrêtèrent pour laissez place a ... des bruits de combat. De combat ? Lyra sourit. Elle avait rencontrer ce Mutaï et voila que des tonnes de combats s'offraient à elle alors qu'elle s'ennuyait à mourir jusque là. Lyra regarda Mutaï qui paraissait soucieux.

-"Que se passe t'il ? Que reprèsente ce dôme de verre ?"

"Je crois que c'est une vigie, d'après ce que j'ai entendu. La Citadelle est un poste d'observatoire géant de toute la région. Mais j'en sais pas plus, c'est la première fois que je m'y rend."

Accroché à la paroie depuis un petit moment, ses avant bras commençaient à devenir douloureux. Voyant la lueur d'envie et d'excitacion qui brillait dans les yeux de Lyra, Mutaï lui dit :

"Désolé mon amie, mais je ne crois pas que ce combat nous concerne."

Il jeta un coup d'oeil à travers la vitre.

"On dirait qu'il s'agit de personnes importantes... ou puissantes. Nous ne devrions pas être ici, s'ils nous voient..."

Mutaï ne pu finir sa phrase. Dans la pièce luxueusement meublée, un des deux hommes était tombé. Il s'agissait de dessinateurs, il le sentait.
Soudain, l'homme qui se tenait toujours debout sortit une dague éfilée de sa tunique richement brodée et, d'un coup sec, égorga le malheureu.

Un meurtre... Ils venaient d'être témoin d'un meurtre. Mutaï allait redescendre de quelques mètres, histoire de ne pas se faire reperer, lorsque l'assassin tourna la tête vers lui. Son visage impassible et froid ne laissait transparaitre aucune émotion. Paralysé, Mutaï eut un moment d'hésitation : ayant le soleil dans les yeux, le meurtrier ne le voyait peut être pas, tout mouvement busque trahirait donc sa présence. Mais lorsqu'il vit la rage se dessiner sur les traits du criminel cela ne fit aucun doute : ils étaient repérrés !

Désescaladant la tour à toute allure, se laisant parfois tomber dans le vide pour se rattrapper aux corniches des fenêtres, ils atteignirent rapidement le sol. Traversant en trombe la place qui les séparait des premières maisons, ils gravirent les marches d'une avenue, évitant le peu de passants qui y criculaient en cette fin d'après-midi et s'engagèrent dans la première ruelle glauque et sordide qui se présentait à eux.
Ils s'arrétèrent, essouflés.

"Je crois que je nous ai apporté quelques problèmes..."

-"Mais non ... !"

La lueur d'excitation brillait toujours aussi fort dans le regard de Lyra. Elle savait bien que ce qu'elle disait étais pure mensonge. Mais elle savait aussi que cette histoire était loin d'être terminé, elle le sentait aussi fort qu'elle sentait son coeur battre. Et elle l'espérait.

-"Et même si c'était le cas ... !"

"Tu te rends compte des ennuis dans lesquels nous nous sommes fourré ! Il s'agit d'un meurtre, et pas de n'importe qui. Je suis sûr qu'il s'agit d'un haut personnage, tu l'as vu comme moi. Je pari que l'on apprendra dans quelques jours la disparition d'un haut dignitaire de l'état et que l'on retrouvera son corps à moitié dévoré par les loups.
Nous sommes les seuls témoins, comme par hasard, et le meurtrier ne nous lachera pas tant que nous ne serons pas réduit au silence. De part son statut, il peut nous retrouver facilement et prétendre n'importe quoi pour nous arrêter.
On devrait faire profil bas pendant quelque temps, ou même quitter la Citadelle..."

Au fond de lui, Mutaï n'en avait vraiment pas l'envie. Mais il n'était pas seul, la vie de Lyra était aussi en danger, il ne pouvait pas se permettre de prendre des risques inutiles en essayant de mener sa propre enquête, bien que l'envie de découvrir ce qui se tramait et de démasquer l'assassin était plus forte que tout.
Il regarda Lyra. Elle n'avait pas du tout l'air effrayé et semblait au contraire apprécier la situation qu'elle devait trouver excitante. Mutaï hésita.

"Eh bien... Que veux-tu faire ?"

Lyra sourit. Faire profil bas, quitter la citadelle ... et puis quoi encore ! Ce n'est pas du tout son intention, au contraire ! Elle voulait démasquer cet assassin et au fond d'elle, elle savait que c'était aussi les intentions de Mutaï.

-"Je sais bien que c'est juste pour moi que tu ne veux pas mener ton enquête ... !"

Lyra le regarda droit dans les yeux avant de poursuivre.

-"Ais-je l'air d'avoir besoin de protection ? Non alors arrête de me traiter de gamine ! Menons l'enquête ensemble, si tu le veux bien ! Ou alors chacun de notre côté ! Que décides-TU ?"

"Je pense que je n'ai pas le choix...
Eh bien allons-y ! Je propose qu'on ne se fasse pas trop remarquer durant quelques jours, le temps d'attendre que l'affaire soit rendue publique, sil elle l'est un jour. Voyons qui réagira et comment. Je connais mal le syteme qui administre la Citadelle et je suppose qu'il en va de même pour toi. Renseignons-nous et nous aviserons.
Dabord, trouvons un endroit où dormir. Je suis ici depuis trois jours, j'avais un rendez-vous avec quelqu'un que je ne connais pas, qui voulais garder son identité secrète. Je ne peux pas t'en dire plus à ce sujet, mais je suppose que cette personne n'est pas étrangère au malaise que j'ai eu tout à l'heure, on avait du droguer ma boisson.
Je ne pense pas qu'il soit raisonable de retourner dans l'auberge où je logais, trouvons un autre endroit."

Sortant de la ruelle, ils traversèrent discrètement l'avenue désormais plongée dans la pénombre du soleil couchant.
Ils s'enfoncèrent dans les entrailles de la ville qui était bâtie sur plusieurs niveaux.

Ils avançaient vite poussé, semblait-il, par le vent. Lyra jetait des coups d'oeil à droite et à gauche dans toutes les nouvelles rues où ils s'engageaient. Des auberges tranquilles, il y avait déjà peu d'auberges mais alors tranquilles ... c'était quasiment mission impossible. Ils ne trouvaient toujours rien.

-"Mutaï, je propose que nous partions chacun de notre côté ! Nous aurons plus de chance comme sa !"

"Oui, c'est mieux comme ça. Je propose que nous nou sretrouvions demain à la première heure, sur le lieu de notre rencontre de ce matin.
Bonne nuit et prend garde à toi"

Lyra se mit en garde à vous. Puis, elle sourit.

-"Bien chef, oui chef !"

Elle détailla a nouveau le jeune homme qui lui faisait face. Inquiet, il paraissait encore plus séduisant. Le sourire sur le visage de la jeune femme disparut. Elle se remit droite et regarda a nouveau Mutaï.

Mutaï réfléchissait... Il ne leur restait sûrement plus que quelques heures avant d'être traqués et de voir des soldats ratisser la Citadelle à leur recherche...
Ils fouilleraient d'abord les endroits les plus insalubres de la cité, les établissements les plus discrets, propices à fournir une bonne cachette pour des fugitifs.
Pas si bonne en faite.

"Attends !" cria t-il à l'adresse de Lyra qui commençait à s'éloigner

"Je ne crois pas qu'il soit nécessaire de se séparer.
Ils vont chercher deux vagabonds, et nous ne ferons pas long feu dans cette ville même en se cachant le mieux possible. Je crois que..."

Il hésita, allait-elle le prendre pour un fou ?

"Je crois que la meilleure façon de passer inaperçus n'est pas de se faire le plus discret possible mais, au contraire, de se faire remarquer du mieux qu'on pourra. Au lieu de chercher une auberge miteuse où même les gardes de la cité n'oseront pas mettre les pieds, descendons dans les établissements les plus luxueux de la ville ! Prenons l'identité de deux nobles en voyage. On ne soupçonnera jamais deux individus comme nous et notre histoire sera tellement grotesque que personne ne pourra croire qu'on la inventé !
Parfois il vaut mieux rester sous le nez de l'ennemi pour qu'il ne nous voie pas.
Qu'en dis tu ?"